L'Indépendance nationale


Cette période qui a duré près de mille ans peut être divisée en quatre grandes époques.

 

  • Les grandes dynasties nationales (939- l789)
  • La guerre de sécession et l'unification territoriale (1627-1862)
  • La colonisation française (1862-1945)
  • Le recouvrement de l'indépendance nationale (depuis 1945)

    A. Les grandes dynasties nationales.

      Il fallut attendre jusqu'au Xe siècle pour que prenne fin la longue domination chinoise. Par la célèbre victoire de Bach-Dang, en l'année de grâce 939, Ngô-Quyên chassa les Chinois du pays et fonda la première dynastie nationale.
Pendant près de dix siècles, huit dynasties allaient se succéder sur le trône du Viêt-Nam, avec la même volonté d'organisation et d'agrandissement du pays.

  • La Dynastie des Ngô (939-967)

La capitale du pays est à Cô-Loa. En 944, à la mort de Ngô-Quyên fondateur de la dynastie, le royaume tombe dans l’anarchie et est partagé entre douze seigneurs. C'est la période des douze Su-quân.

  • La Dynastie des Dinh (968-980)


De cette anarchie sortira le premier roi vietnamien réellement indépendant: Dinh-Tiên-Hoàng (963-979) qui va fonder la dynastie des Dinh. Le royaume prend le nom de Dai-Cô-Viêt

  • La Dynastie des Lê antérieurs (980-1009)


Marquée par les luttes contre la Chine et le Champa et la soumission des éléments de trouble à l’intérieur.

  • La Dynastie des Ly antérieurs (1010-1214)


La capitale est fixée à Thang-Long (Hanoi) en 1010. Les luttes contre la Chine et le Champa se poursuivent, un effort d’unification du pays (des ministres) est entamé. On essaie d'améliorer l'organisation militaire, administrative et économique du pays.

Est connue alors une grande prospérité liée au Bouddhisme.
Le royaume prend le nom de Dai-Viêt (de 1054 à l164) puis Annam jusqu'en 1802.

  • La Dynastie des Trân (1225-1400)


L'oeuvre d'unification et d'organisation se poursuit. Le Maréchal- Prince Trân-Hung-Dao, devient héros national, suite aux victoires contre les Mongols. Le pays prend le nom d'An-Nam, qu'il gardera jusqu'en 1802.

  • La Dynastie des Hô (1400-1407)


Hô-Qui-Ly usurpe le trône. Le pays est alors en proie à de troubles intérieurs graves. les Chinois s'immiscent dans les affaires intérieures.

  • La Domination chinoise des Ming (1407-1427)


Les Ming finissent par contrôler l'AnNam de 1407 à 1427.

  • La Dynastie des Lê (1428-1789)



Lê-Loi partant de Lam-Son (Thanh-Hoa) chasse les Chinois dominateurs après une lutte acharnée de dix ans. Il fonde en 1428 la dynastie des Lê marquée par les faits suivants :

  1. Organisation militaire, administrative et judiciaire (code des Lê) très poussée.
  2. Développement de la littérature, des études historiques et géographiques. Les ouvrages sont écrits en caractères chinois ou en écriture démotique (nôm). Les écrivains les plus renommés du Viêt-Nam ont vécu sous cette dynastie.
  3. Triomphe du confucianisme et de la doctrine des lettrés.
  4. Introduction du christianisme par les missionnaires européens. Contacts des vietnamiens avec les commerçants et aventuriers étrangers.
  5. Création du système de transcription quôc-ngu par le Père Alexandre de Rhodes ;
  6. Victoire définitive sur le Champa. Occupation du Sud Viêt-Nam au moyen de mariages dynastiques. Mariage de princesses vietnamiennes avec les rois du Champa et du Tchen-La.
  7. Luttes entre les seigneurs du Nord (Trinh) et les seigneurs du Sud (Nguyên).


  • La Dynastie des Nguyen (1802-1945)

 


Gia-Long, après avoir défait les seigneurs du Nord et la dynastie des Tây-Son (1788-1802), fonde la dynastie des Nguyên. Le royaume s'appelle Viêt-Nam de 1804 à 1820, Dai-Nam à partir de 1820.

B. La guerre de sécession et l'unification territoriale.


Le Viêt-Nam aurait pu connaître quelques siècles de répit, sans cette rivalité plusieurs fois séculaire entre les Seigneurs Trinh au Nord et les Seigneurs Nguyên au Sud, qui narguaient l’autorité des rois Lê et constituèrent deux fiefs indépendants, au détriment de l'unité nationale. Ces rivalités mirent le pays à feu et à sang dès 1627 et durèrent jusqu'en 1775. Date à partir de laquelle ces deux familles connurent la décadence.
Heureusement, l'esprit qui animait les premiers Viêt était resté le même. Dans les moments les plus critiques de l'Histoire, des patriotes clairvoyants apparurent toujours au bon moment pour opérer la réunification du Pays.
C'est ainsi que de la masse paysanne surgirent les Frères Tây-Son, qui profitèrent des divisions intérieures pour lever l'étendard de la Libération. Ils chassèrent en même temps les Nguyên et les et mirent en fuite le dentier souverain des Lê. L'un d'entre eux, Nguyên-Huê, se proclama Empereur, sous le nom de Quang-Trung, et avec lui le pays retrouva son unité première. Malheurement il mourut en 1792, sans pouvoir assurer la pérennité de la dynastie.
Entre temps, dans le Sud, Nguyên-Anh, le successeur des Seigneurs Nguyên, reprenait l'attaque contre les Tây-Son, de plus en plus affaiblis, et parvenait en 1801 à unifier à nouveau le pays, après 27 années de lutte. Il se proclama alors empereur en 1802 et pris comme nom de règne celui de Gia-Long, raccourci de Gia-Dinh (Basse-Cochinchine) et Thang-Long (capitale du Nord Viêt-Nam) ; il adopta comme appellation nationale celle de Viêt-Nam, pour bien signifier qu'elle englobait à la fois les territoires de l'ancien An-Nam (le Tonkin proprement dit) et le Viêt-Thuong correspondant à l’ancien Cham-pa, auquel devait s'ajouter la Basse-Cochinchine.
A partir de Gia-Long, le Viêt-Nam allait connaître une courte période de paix qui devait être interrompue vers la seconde moitié du XIX° siècle par l’irruption d’escadres françaises dans ses eaux territoriales.


C. La colonisation française


L'immixtion des amiraux français dans le domaine politique suivie d'interventions militaires à l'intérieur des frontières de la nation, allait aboutir à la signature des traités de 1862 et 1874 plaçant le Viêt-Nam sous le tutelle de la France.
Le royaume de feu l'empereur Gia-Long fut intégré dans une entité géographique appelée « Indochine Française » englobant deux autres pays : le Cambodge et le Laos.
Pour des raisons de commodité administrative, le Viêt-Nam était aussitôt scindé en trois parties : le Tonkin au Nord, l'Annam au Centre et la Cochinchine au Sud. Tandis que la Cochinchine était directement gouvernée par les autorités françaises en tant que colonie, le Tonkin et l'Annam, devenus protectorats français, conservaient une certaine autonomie incamée par un empereur, descendant des Nguyên, qui détenait un pouvoir plutôt symbolique.
Cette abdication de la souveraineté notionnelle devait entraîner les patriotes vietnamiens dans une lutte sans répit contre la France, lutte concrétisée par de nombreux et fréquents soulèvements armés à travers tout le royaume.
Il fallut cependant attendre la fin de. la seconde guerre mondiale pour voir le Viêt-Nam accéder à l'indépendance à la faveur de la conjoncture internationale.

D. Le recouvrement de l'indépendance.

A la suite de la neutralisation de l'autorité française, le 9 mars 1945, par les forces japonaises stationnées au Viêt-Nam, un premier gouvernement national présidé par feu le professeur Trân-Trong-Kim s'installait à Hué, en avril de la même année. Par la suite, plusieurs gouvemements se succédèrent à une cadence assez rapide, chacun d'eux ayant dû faire face à de nombreuses difficultés sur le plan interne aussi bien que sur le plan extérieur.
Cette accession de fait à l’indépendance n'en restait pas moins sans valeur sur le plan international. Ce n’est que dix ans plus tard, c'est- à-dire le 4 Juin 1954, que le Gouvernement de la République Française avalisait juridiquement l’indépendance du Viêt-Nam, lequel, par voie de conséquence, recouvrait légalement à cette date ses frontières historiques, telles qu'elles figuraient dans les relevés topographiques officiels de 1862.
La grande joie du peuple vietnamien fut de courte durée. En effet, le destin du pays n'en était pas pour autant scellé : un mois plus tard, le 21 Juillet 1954 exactement la Conférence de Genève, entérinant les accords de cessez-le-feu intervenus entre la France et le Viêt-minh, décrétait la scission du territoire national en deux portions à peu près égales, selon une ligne de démarcation constituée par le 17e parallèle, approximativement à la hauteur de la Rivière Bên-Hai, dans la province de Quang-Tri (Centre Viêt-Nam).

Les provinces se trouvant au Nord de cette rivière relèveraient désormais de la République Démocratique du Viêt-Nam, tandis que les territoires situés au Sud allaient passer d'abord sous la juridiction de l'Etat du Viêt-Nam, ensuite sous celle de la République du Viêt-Nam fondée le 26 Octobre 1955, après un référendum populaire.

Enfin, le 1er Novembre 1963 une grande révolution menée conjointement par l’armée et le Peuple, réussit à renverser le régime dictatorial de Ngô-Dinh-Diêm et à instaurer la Seconde République. Depuis lors, plusieurs gouvernements civils et militaires se sont succédé à Saigon.

1963 : Intervention militaire des Etats Unis
1973 : Accord de Paris.
1975 : Fin de la guerre civile. 30 avril 1975: La chute de Saigon. Début d'un million de boat-people...
1976 : Proclamation de la « République Socialiste du Vietnam »


 

Actualités du moment

En avril, Terra Motors Vietnam fabriquera la moto électrique A4000i dans son usine de la zone industrielle Cat Lai (Hô Chi Minh-Ville). «Ces premiers véhicules seront présents dès le mois de juin dans 15 boutiques des grandes villes vietnamiennes»

Pour attirer davantage de visiteurs, la province de Ninh Binh (Nord) fait la différence en s’orientant vers le tourisme spirituel. Elle organisera en novembre prochain une conférence internationale dédiée à ce type de tourisme.

Une escale de plusieurs heures à Hanoi ou Ho-Chi-Minh-Ville ?
Vietnam Airlines propose un Transit Tour gratuit à ses passagers en escale à Hanoï (attente de 7 h minimum) ou Ho-Chi-Minh-Ville (attente de 9h).

Le géant de la restauration rapide McDonald's a annoncé l'ouverture de son premier restaurant au Viet-Nam.
L'établissement dont la franchise a été accordée au gendre du premier ministre du pays devrait voir le jour en 2014 dans la capitale économique du sud, Ho Chi Minh-Ville.